mardi 14 juin 2011

Nos grands esprits ont fini par se rencontrer

Oui oui ce n'est pas une excuse, mais week-end de tarée, suivie d'un début de semaine de tarée suivi probablement de 15 jours de tarée. (Chuis en train d'essayer d'épargner nos mes vacances, mais ce n'est pas gagné..)



Dimanche: brocante! Je n'avais jamais fait ça, j'en parlais depuis des années, j'ai enfin plongé dans le garage, la cave, les étagères de bouquins, les filles ont lâché du lest sur les jouets, bref Le Grand Nettoyage!
Vendredi soir, petite virée sur mon outil de recherche préféré en tapant 'conseils brocante' et hop je tombe sur des forums de ménagères pro des brocantes.
"N'oubliez pas de préparer une boîte de monnaie, pas trop jolie sinon on veut vous l'acheter!"
"Armez-vous de votre Thermos de café/thé et nourritures terrestres" (mon thermos doit être trop joli, on a essayé de me l'acheter...)
"Ne mettez pas vos prix trop haut sinon vous ne vendrez rien" (mouais, j'ai mis des prix tellement ridicules que j'avais vendu tout ce qui était vendable en 2 heures..)
"Une planche sur 2 tréteaux, c'est mieux qu'une bâche par terre."
"Prévoyez une nappe pour la planche, c'est plus joli." Je recommande la nappe pas blanche, ça réverbère quand il fait beau et ça fait mal aux yeux. J'avais pris un drap housse bleu marine, très chic...
"Tu te fais environ 100 Euros, 200 quand ça marche super bien." Hum. On a récupéré presque 100. Enfin 87, quoi. Mais à la fin il ne restait que 38 parce que...
Les crêpes de la baraque à frites sentaient trop bon, il a fallu aller en chercher. Et puis il y avait le DVD d'un film qu'on n'avait jamais vu au stand d'en face. Et puis le cheval de Barbie chez la voisine. Et puis une veste et un joli t-shirt pour GrandeSoeur qui commence à avoir l'oeil, yessss! Et puis et puis, lisez donc...

Le Chéri m'a fait un sketch pour ne pas brader le coffre de toit qui encombre la cave depuis 3 ans, les 2 paires de barres de toit adaptables sur des voitures différentes que nous n'avons plus, il a refusé que je vende le bureau acheté au magasin suédois bleu et jaune il y a 8 ans, il fait 3m de long et nous n'aurons plus jamais de logement où on pourra caser un éléphant pareil, il a failli faire une crise d'apoplexie quand il m'a vue embarquer le diable aux roues dégonflées pour lequel nous n'avons JAMAIS trouvé de gonfleur.
Il m'a accompagnée le matin à 7h, a observé le manège des rapaces qui se jetaient sur les 2 portables, les 4 chargeurs non assortis, les 4 Barbies (authentiques ou pas?) et marchandaient de 1,50 à 1Euro sans complexe, puis est rentré tranquillou s'occuper des loulous.


 Un papillon s'est posé sur le bras d'un passant.

Selon le soleil et l'endroit où il se trouve, ses ailes changent de couleur. Nous sommes 5 ou 6 à le photographier. Des paparazzi, quoi.
Cherchez pas, ce sont les deux seules photos prises. Oui je sais c'est trop nul.


J'étais entre deux voisines sympas, l'une vendait des vêtements plutôt chouettes, si je faisais du 36 j'aurais bien craqué sur quelques trucs. N'empêche, vers 9h, on se serait cru chez Tati à l'heure de pointe. Elle tenait bon et refusait de baisser ses prix en leur disant de revenir l'après-midi, que là on pourrait discuter. Elle avait un peu raison, finalement! 
C'est marrant, une cliente anglaise ou américaine, grande fille blonde genre Julia Roberts (sauf que ce n'était pas elle, hein) est passée, elle a tout de suite repéré l'affaire, a essayé 2 paires de chaussures, 3 t-shirts, ça faisait tout de suite bien classe sur elle, elle a tout embarqué sans discuter. Ca sentait l'habituée. 
Moi quand je fais ça, on dirait juste la mère de famille qui a voulu acheter pas cher au marché.


L'autre voisine vendait son Maroc. Les poufs orange, les tapis tissé main, la tenture orange acheté 100 Euros au sud de Marakech il y a 5 ans, cousue main, que tout le monde prenait pour une tenture indienne. Sympa, elle avait la bouteille de vin blanc prête dès 11h. Malheureusement pour elle, ça faisait 2 jours qu'on se couchait avec l'haleine avinée et j'étais plutôt café-aspirine à cette heure-là. Mais bon, je lui ai prêté mon opinel pour couper son melon et son chèvre, alors elle m'a montré qu'elle ne m'en voulait pas en me nourrissant, à défaut de me faire boire. Melon à se taper le derrière par terre en poussant des petits cris, il paraît que c'était un melon 'rouge-gorge'. J'ai appris de ces trucs...
Et la tenture orange... Qu'est-ce qu'elle était belle. Elle la vendait 50. Pis 40. Et enfin "En dessous de 35, je ne la vends plus." 
J'ai commencé à fantasmer sur l'endroit où je pourrais la mettre. Dans la maison à la montagne. Dans le salon à gauche en entrant pour cacher le vilain mur abimé jamais repeint. Ah oui mais le buffet vert foncé n'ira peut-être pas avec (je suis nulle en couleurs de déco). Au dessus de notre lit alors... Ah oui. Quand on aura enfin arraché l'immonde moquette bleu marine et mis du parquet à la place. Bref, je me secoue, ce n'est pas raisonnable. Je ne vais pas claquer 35 sur les 80 que je vais gagner aujourd'hui. Là, le Chéri, il me fait une attaque! Même pas la peine que je lui en parle.
Midi et demi, je l'appelle pour lui demander de venir remballer avec moi, j'avais un truc prévu dans l'après-midi, fallait en finir. Il arrive, les mains dans les poches, pose un portable, un chargeur et une montre qu'il a encore dénichés à la maison sur l'étalage, s'installe sur le tabouret, me tend les clefs de la voiture en m'annonçant: "Vas-y, je fais l'après-midi."
-Ben je croyais qu'on fermait tout? Tu n'as pas besoin de te remplacer, ça va te rendre dingue de faire ça!
-Non, non, c'est bon, je m'en occupe..."
Mais c'est que ça l'amusait, le bougre! Il avait préparé son coup depuis le matin en observant le manège des acheteurs et s'était pris au jeu..


Je le confie à mes deux voisines, lui laisse un enfant, pars en me gondolant (t'aurais mieux fait de prendre une photo, idiote!) dépose les autres enfants à la maison et repars vers le reste de mon programme qui fera l'objet d'un autre billet.
En route, carillon de mon portable. C'est Le Chéri, il doit avoir une question urgentissime sur le prix de vente de la salière... "Allô?
- Oui... Dis Hélène... la voisine... sa tenture... elle est vraiment belle, nan?
- Mmmmhmmm (z'auriez vu mon sourire)
- T'en penses quoi?
- J'adore! Mais on va la mettre où?
- Ben, en pense qu'elle irait vraiment bien dans le salon à la montagne à gauche en entrant!
- Mouiiiiiiiiiii!
- Je lui dis qu'à la fin de la journée, je la prends à 35?
- Oui, tu es fabuleux!"


Il a le même cochon de goût que moi, mon mec (sourire béat.)

jeudi 9 juin 2011

A quelle heure vous écoutez la radio, vous?

for the same in english, go there







Pourquoi les émissions intéressantes passent aux heures où je n'y suis pas d'habitude ?

Je viens de faire 1500 bornes en voiture toute seule en 3 jours (oui madame!) et j'ai entendu plus de choses intelligentes qu'en 25 ans de Grosses Têtes...
A l'exception d'un petit matin l'année dernière, rentrant de la Gare du Nord en essayant de rester éveillée, où la reine des "trucs" sur RadioBleue je crois m'a appris à faire ça (merci, Ô Reine des Trucs!):
Oui ce sont bien des rouleaux de PQ que vous voyez là, ils sont exactement au bon format pour stocker nos km de cables!
Quand, il y a quelques années, j'allaitais PetiteSoeur à 3 heures du matin, j'allais me lover sur le canapé du salon et regardais la télé. 3 heures du mat, vous imaginez? Ben mon vieux, j'en ressortais toujours plus intelligente qu'avant. Géopolitique, géoéconomique, géobiogénético... Ya pas à dire, je rigolais moins qu'en regardant Friends, mais je m'instruisais.

.... tu crois que l'intelligence acquise passait dans mon lait et que PetiteSoeur y gagnait des neurones de génie?

Pour le génie on n'en sait rien, mais pour l'adoration de son papa, tout y est!


Pour les puristes: sachez que mes traductions sont du style 'liberal'. C'est le style que je préfère. Je donne plus de détails dans l'une ou l'autre langue selon l'humeur, l'envie, l'étiquetage, le sujet, bref comme je veux!

What is the right time to listen to the radio?

Why do the interesting broadcasts usually come up when I am not surfing those waves? Do I have to get up at unduly hours to listen to something... clever?

I have just driven 1500 k's on my own over 3 days, and I heard much more interesting things than I have ever heard during the usual radio shows I listen to in the afternoons.
Apart from the time I picked up this great trick on how to store your cables that are crowding drawers, coffee table, handbag, etc. But come to think of it, I heard it in the very early morning, coming back from dropping the Man at the station at 6.30 am. So again, not my usual listening time.
yep, toilet paper rolls, with miles and miles of cables tidily hiding inside!
Years ago, I could feel myself becoming smarter every night as I snuggled in front of the TV at 3am whilst nursing LittleSister. I watched politics, economics and biology expert explaining things that were way beyond my usual scope of understanding. 
... do you think that this newly acquired intellingence was passed on through my milk to the LittleOne? Did it make her a genius?

No idea about the genius, but the adoring look at her Dad is still as strong as then. That's what counts, right?

As for me, I am back to listening my not very intellectually challenging broadcasts in the afternoons...

mercredi 8 juin 2011

Je peux te raconter mes livres ?

Dans le billet en anglais qui précède (je vais finir par poster les trad le même jour, si je continue à ce rythme...), pour ceux qui se poseraient des questions, j'usais de ma prose dithyrambique pour vanter un auteur que j'apprécie énormément, Barbara Kingsolver.
Après avoir adoré l'Arbre aux Haricots il y a des années, puis Des Cochons au Paradis beaucoup plus tard sans savoir d'abord qu'il s'agissait en fait de la suite du précédent, j'ai dévoré Les Yeux dans les Arbres l'année dernière. Un pavé énormé, il m'a fallu relire une demi-douzaine de fois le prologue avant de le comprendre et de me lancer dans la lecture de ce monument. Un pur bonheur. On plonge en Afrique et on n'en ressort pas indemne.


Et pis voilà, je suis retombée sur un autre livre d'elle, Un Eté Prodigue.
J'y ai appris qu'on peut aimer la nature, vouloir la protéger et en même temps accorder plus d'importance à la vie d'un prédateur qu'à celle de sa proie. Résultat d'un calcul mathématique simple mais auquel je n'avais pas vraiment réfléchi auparavant... D'un autre côté, lorsqu'on extermine certaines bestioles, on retire la source de nourriture de leurs prédateurs, qui disparaissent et donc à la prochaine prolifération de la bestiole, elle revient en force, bien plus nombreuse qu'avant, puisque ses prédateurs ont disparu.
Bon mais je vais pas réécrire le livre, hein.


Mais quand même, j'y ai aussi appris que tous les mois, pendant quelques jours, les femmes ont un puissant pouvoir d'attraction et j'en ai déduit que c'est pour ça que j'ai passé une si bonne soirée au mariage où nous sommes allés il y a dix jours! Ignorante et naïve que je suis, à mon âge avancée, je croyais que c'était mon charme naturel et gnagnagna... Ben pas du tout, c'est une simple histoire d'hormones, de reproduction etc.


Ah oui, et aussi que le chèvrefeuille sent délicieusement bon mais que c'est une plaie qui se propage à toute vitesse (genre lierre?) Jamais vu de chèvrefeuille de ma vie (mais pourquoi ça me fait penser à Y. Rocher??)


Les photos de fleurs dans le billet en anglais viennent de mon jardin, j'aimerais bien savoir ce que c'est, si un/e lecteur/trice a une idée et veut bien éclairer ma lanterne, je serais ravie. (Habile et discrète façon d'attirer un commentaire, en plus!)

mardi 7 juin 2011

Prodigal author




I just finished reading Prodigal Summer by Barbara Kingsolver. I luuuurve this writer. Really.
Everytime I discover a book written by her, the same thing happens.


Actually I should start with the beginning. I read The Bean Trees years ago. In french I think. Rediscovered it years later. Then years later again, I came across Pigs in Heaven (in english. By then I had become a snob and sworn to read english authors in english only.) I realised after a few chapters that the main characters reminded me of another book. I made the link (it's the sequel to The Bean Trees) and decided I really liked the author.
Searched a bit in my local french library's english book section and found The Poisonwood Bible. A bit daunting to say the least, it's enormous, it takes place in Africa, which scares me a bit (don't ask...) and was described as 'her masterpiece'.
Sure enough once I got past the prologue (believe it or not, I read it 5 or 6 times over a few weeks before I understood it!!!) I was hooked. That was two years ago. 


Then my library came up with some more, and I just finished The Prodigal Summer. Took me a while to start it, but once I got into it, I did not resurface until I finished reading it. I am (a little bit) a compulsive reader.


My favourite part ... well actually I can't share it with you. You see, it is the end. The end for one of the 3 characters, and it is so full of humour, of love that I can't help but laugh when I think about it. 
So there, you are going to have to read it if you want to know.


I learned that predators are a good thing and that one predator is worth many preys, it's not a one-to-one balance in terms of life-saving, life-protecting. And that honeysuckle can be a pain, it grows so fast and overtakes everything... So things are not always what they look like... I learned a lot, actually!!!


Ahem, I also suddenly learnt why women are so much more attractive over a few days every month and realised that was why I had so much fun at this wedding we went to 10 days ago. Believe it or not, I never knew...!


And now I am off trying to find a picture of honeysuckle to add to this post.


a bit later... no honeysuckle around here. So I just took a picture of these flowers that are threatening to take over our entire tiny garden. 



But I can't bear to cut them, they are too pretty. See how many are waiting to bloom? And by the way, if someone was kind enough to tell me what they are, I would be very grateful...

lundi 6 juin 2011

Là d'où je viens...

Le précédent billet est difficile à traduire en français, pour moi, car il m'étiquette bien plus vite que tout ce que j'ai pu raconter sur moi et je n'aime pas les étiquettes. Surtout celle-là. Mais elle fait partie de moi malgré tout, alors en avant!


Je fais partie d'une grande famille. Une grande famille de femmes. Plein de soeurs qui se sont toutes mariées et dont certaines ont été heureuses, d'autres moins. Mais elles ont toutes eu beaucoup d'enfants.
Donc j'ai beaucoup de cousins et de cousines. Et on adore se retrouver. Là j'ai un refrain de Linda Lemay qui me vient à l'esprit, comme ça là, sans avoir rien demandé: "Même si ça fait mal, si ça déchire..." héhé, c'est une chanson sur son accouchement, donc rien à voir, mais l'expression est appropriée!
Voilà. C'est bon de se retrouver tous, ce sentiment d'appartenance à un clan. On n'a rien inventé, c'est sûr.


En en discutant il y a deux jours avec soeurs et cousines, on essayait de mettre le doigt sur cette particularité. Dans le billet en anglais je me suis trompée de conversation, en fait on en a eu 2 en profondeur.


L'une sur pourquoi toutes les soeurs et cousines de cette génération avons attaché plus d'importance à notre rôle de mère et d'épouse qu'à notre carrière, quand même un peu à contre-courant de notre temps... Nous ne sommes pas caricaturales, c'est promis. Nous représentons probablement un peu le milieu que vous voyez s'ébaucher, mais pas à outrance, n'exagérons rien please. On va dire qu'on est des hypocrites, parce qu'on aime en faire partie sans adhérer à tout? Enfin... certaines d'entre nous.


Dans l'autre conversation, nous essayions de mettre le doigt sur la raison de notre entente, et pourquoi le mot 'matriarcat' ne convenait pas et si oui ou non le fait que nos mères formaient une véritable 'sororité' remontant à leur enfance sans autre homme que le père, en a été le ciment... Vous voyez, on s'est bien pris la tête!


A un moment de la discussion, ma tante, l'aînée des soeurs, s'est approchée de nous, et avec un sourire ravi, nous à fait remarquer quel joli tableau nous formions, en un groupe charmant de femmes causant, l'une jouant avec son collier, l'autre avec ses mains, et la dernière avec ses boucles d'oreilles. Nous avons souri au compliment, lui avons fait une place et n'avons pas tenté de poursuivre notre discussion.
Mais elle nous avait donné notre réponse, en fait. Nous avons été élevées pour devenir des mères et des femmes, par des femmes dont le devoir culminant dans la journée était de courir se recoiffer et retoucher son rouge à lèvres quand leur père arrivait à la maison, pour qu'il passe la porte accueilli par son bouquet de jolies filles. Révoltant et charmant tout à la fois.


Se faire belle avant une fête familiale, c'est obligé. Si je ne le fais pas, j'accepte qu'on me regarde de travers. Un point c'est tout. Et si je le fais, c'est parce que j'ai envie de faire partie du bouquet de fleurs.

vendredi 3 juin 2011

where I come from


We had this "cousins' party" last night. It's a kind of open house thing that my sister holds once a month. Anybody who is part of the family is welcome. (How exclusive that sounds. And it is, actually)
Our family is big. For some, very big, for others, normal big. For others, more rare, small big.
I am one of 25 cousins, who were born to 6 sisters. 5 of these 25 cousins don't have children (yet). The others have from one to 5 each. Some of my cousins' children have children.
It's just about 100 of us when we are together. We all know each other's first names, and the baby's names too.
Out of the 25 cousins, (12 girls and 13 boys), 10 girls and 2 boys live in Paris.
So we meet regularly. We love catching up. We laugh. We tell dirty jokes. We have a family blog. We tease each other. We fight. Some of our spouses don't really enjoy the get-togethers, but they don't pull us back. They let us have this 'family bath' regularly. They know we need it. And if there happens to be a falling apart, they pick up the pieces.


So. Three of us were talking indepth last night about why and how we all came to be what we are, women with no more ambition than raising our children the best we could, some of us with jobs, but nothing realling thrilling. 
At some point, my aunt, the oldest sister, sat with us and commented how lovely it was to watch us from afar, observing our 'feminine' moves. My cousin was playing with her necklace and twirling it around. My sister was rubbing a nail with her fingers, softly. I was playing with my earrings.


This was our answer, wasn't it? She was not terribly interested in what we were talking about. She was watching us and liked what she saw...
We were brought up to be pretty wives. This was the typical upbringing as in 'You are a princess and will marry the prince and have lots of children' (by the way, did you know that the french ending to a fairy tale goes "they got married, lived happily and had lots of children"?) They were 6 sisters raised to run and check their hair and hands and face when their father was announced by his car turning into the driveway. They were raised to chat and entertain and have meaningless conversation with anyone. ("And by the way, don't talk about your children, dear, nobody is interested but you," was my grandmother's recommendation.)
And you know what? My aunt's comment was lovely. She said it with a big smile. She was admiring. She was proud. And we smiled at her and made some room for her to sit with us. I am not sure we resumed our conversation though!


It had, it has, its lovely moments. I find it extremely difficult to reconcile the happiness to be part of this family and the way some things are considered necessary without being questionned.
In fact, a bit of digging brings out the discovery that we all question it. But we all want to be part of the fun, the warmth, the family, so we don't openly question it.
I wear jeans at these open house parties, but I throw some make up on, I try to remember necklaces and earrings. And if I forget, I get looks. And I have to accept that, because I want to be a part of it, no matter what.


There is more to say. I wanted to talk about my grandmother, and about the warmth and the friendship of cousins and sisters, and about holiday memories. So there will be more.. with some photos I hope.