lundi 6 juin 2011

Là d'où je viens...

Le précédent billet est difficile à traduire en français, pour moi, car il m'étiquette bien plus vite que tout ce que j'ai pu raconter sur moi et je n'aime pas les étiquettes. Surtout celle-là. Mais elle fait partie de moi malgré tout, alors en avant!


Je fais partie d'une grande famille. Une grande famille de femmes. Plein de soeurs qui se sont toutes mariées et dont certaines ont été heureuses, d'autres moins. Mais elles ont toutes eu beaucoup d'enfants.
Donc j'ai beaucoup de cousins et de cousines. Et on adore se retrouver. Là j'ai un refrain de Linda Lemay qui me vient à l'esprit, comme ça là, sans avoir rien demandé: "Même si ça fait mal, si ça déchire..." héhé, c'est une chanson sur son accouchement, donc rien à voir, mais l'expression est appropriée!
Voilà. C'est bon de se retrouver tous, ce sentiment d'appartenance à un clan. On n'a rien inventé, c'est sûr.


En en discutant il y a deux jours avec soeurs et cousines, on essayait de mettre le doigt sur cette particularité. Dans le billet en anglais je me suis trompée de conversation, en fait on en a eu 2 en profondeur.


L'une sur pourquoi toutes les soeurs et cousines de cette génération avons attaché plus d'importance à notre rôle de mère et d'épouse qu'à notre carrière, quand même un peu à contre-courant de notre temps... Nous ne sommes pas caricaturales, c'est promis. Nous représentons probablement un peu le milieu que vous voyez s'ébaucher, mais pas à outrance, n'exagérons rien please. On va dire qu'on est des hypocrites, parce qu'on aime en faire partie sans adhérer à tout? Enfin... certaines d'entre nous.


Dans l'autre conversation, nous essayions de mettre le doigt sur la raison de notre entente, et pourquoi le mot 'matriarcat' ne convenait pas et si oui ou non le fait que nos mères formaient une véritable 'sororité' remontant à leur enfance sans autre homme que le père, en a été le ciment... Vous voyez, on s'est bien pris la tête!


A un moment de la discussion, ma tante, l'aînée des soeurs, s'est approchée de nous, et avec un sourire ravi, nous à fait remarquer quel joli tableau nous formions, en un groupe charmant de femmes causant, l'une jouant avec son collier, l'autre avec ses mains, et la dernière avec ses boucles d'oreilles. Nous avons souri au compliment, lui avons fait une place et n'avons pas tenté de poursuivre notre discussion.
Mais elle nous avait donné notre réponse, en fait. Nous avons été élevées pour devenir des mères et des femmes, par des femmes dont le devoir culminant dans la journée était de courir se recoiffer et retoucher son rouge à lèvres quand leur père arrivait à la maison, pour qu'il passe la porte accueilli par son bouquet de jolies filles. Révoltant et charmant tout à la fois.


Se faire belle avant une fête familiale, c'est obligé. Si je ne le fais pas, j'accepte qu'on me regarde de travers. Un point c'est tout. Et si je le fais, c'est parce que j'ai envie de faire partie du bouquet de fleurs.

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