mardi 29 juin 2010

Bulles

Bonsoir !
Mes messages s'espacent un peu trop à mon goût mais le temps s'accélère, si si j'vous jure, je suis sûre que je ne suis pas la seule à m'en être rendu compte.
Bon je dois vous raconter ma dernière idée lumineuse. Je vous la recommande. (yeux candides et sourire sarcarstique)
Voilà: Anaëlle est née en novembre. Notre appartement n'est pas très grand. "Alors ma petite chérie, on organisera ta fête d'anniversaire au printemps. Comme ça on pourra aller au parc à côté de la maison, on aura moins froid qu'en ce moment et ce sera plus facile pour les jeux etc." L'enfant docile accepte.
Avril se passe, mai se dépêche, juin attaque et l'enfant est moins docile. Les piqûres de rappel à l'ordre se font pressantes, urgentes, stressantes.

Bon ben on a fêté son anniv le 24 juin, on a appelé ça ses '5 ans 1/2', elle n'a pas bien compris, et ses amis me demandaient tous si c'était son anniv de 6 ou de 5 ans. Et maintenant que j'ai changé d'avis sur l'opportunité de la chose, je lui refais un fête en novembre de cette année ? Les parents de ses copains vont commencer à se poser des questions !!!



J'adore sa tête en découvrant ses cadeaux.

Et puis inspirée par Ginny, je suis allée voir et j'ai bricolé, vaguement suivi la recette donnée ici.. et on a fait des bulles.
Et hop, j'ai laissé reposer une heure, on a mis un peu de temps à trouver le truc et puis ça a marché du tonnerre! Malheureusement, mon appareil photo était déchargé au moment crucial, donc on a juste réussi à faire quelques photos à la fin.

Je n'avais pas de glycérine, une bloggueuse suggérait de la maïzena, alors j'ai copié. Mon liquide vaisselle est hyper concentré (Dreft) donc j'ai mis la moitié de la dose. Et malgré tout cela, ça a marché.
Tout ce que les photos ne montrent pas, c'est que j'ai réussi à occuper les enfants pendant deux bonnes grosses heures, à tour de rôle. Certains jouaient au foot, d'autres faisaient des bulles, d'autres attrapaient les bulles, d'autres re-goûtaient, tout ça sur la grande pelouse du parc, trop bien. Grosse fatigue le soir, mais les enfants étaient ravis...

lundi 21 juin 2010

dimanche à Paris







13h30 dimanche, après le déjeuner.
Pacôme s'approche de moi, hésitant un peu.
Je sais exactement ce qu'il veut et ça m'énerve déjà.
- Maman, je peux jouer à l'ordinateur?
- Grrrrrr

Après le classique 'non, oui, demande à ton père, tu as déjà joué 2h ce matin, ah ok, seulement 1h30 et gnagnagna,' j'explose:

YENAMARRE DE CET ORDINATEUR! TU N'AS PAS D'AUTRE BUT DANS LA VIE QUE DE JOUER À L'ORDINATEUR! AUCUN PROJET, PAS D'AMIS, RIEN...

Ce n'était pas beau à voir, je vous assure.

N'empêche, Jérôme leur a immédiatement donné pour tâche de trouver un truc à faire dans Paris tous ensemble, et 45mn plus tard, nous étions tous les 6 entassés dans la petite voiture, en route pour... Beaubourg.


Après petite balade dans les escaliers,


rendez-vous à l'atelier carton :

Le projet: construire sa maison en carton, elle doit être nomade.
Le matériel: carton, ciseaux, scotch.
J'ai bien essayé de demander si les parents pouvaient partir, mais non mais non ma bonne dame, c'est un atelier FA-MI-LIAL! Bon ok d'accord, je reste...

et je prends des photos.

En fait ce n'est pas vrai, je me suis bien amusée moi aussi, j'avais l'impression d'être en plein déménagement, à faire mes cartons et à déchirer le scotch marron avec les dents. Ca résonnait de scrrrritch dans tous les sens.

Thaïs a tout de suite fait sécession, "moi je fais ma maison toute seule."

Sa maison escargot

De l'autre côté, ça s'active aussi:
On a même fait des fenêtres.

et des portes!


Ils tiennent tous debout dedans, et on cale bien les mains, attention, on soulève:
Z'avez vu, notre maison est bien nomade.

Le village fatigué s'est endormi...

Après, on a abandonné nos cabanes à leur sort, et on s'est sentis légers, légers...

On avait faim, alors après un petit câlin, on a terminé la journée à la crêperie. Il y une photo, mais elle est trop moche, donc vous ne la verrez pas!!!

Oh et pour rigoler: la crêperie est dans la rue 'Brisemiche.' Ca ne s'invente pas et ça ne s'oublie pas non plus!



jeudi 17 juin 2010

Litanie

Aaah ce mois de juin... Ni le doux mois d'avril, ni le joli mois de mai, non non, juste le mois de juin.
Voyons voir. Les spectacles divers et variés clôturant une année d'activités extra-scolaires. La fête de l'école (au pluriel le cas échéant..) les préparatifs de camp d'été, les gâteaux pour le dernier cours de machin-truc, les 'maman j'aipudchaussurammettre!' les fêtes des pères/mères, les fêtes d'anniv que j'ai trouvé très astucieux de caser en 'juin parce qu'il fera beau et ce sera plus facile à organiser' ... et encore je ne suis ni déléguée ni membre de l'Apel, et on n'a pas eu de communion/profession de foi/confirmation à la maison, bref je pensais m'être facilité la vie cette année.

J'arrête, mais juste une question: elles font comment, celles qui bossent dans un bureau hors de chez elles toute la semaine? Hein?

Je retourne à la pile de linge qui vacille tellement elle est haute, et vous salue !


mardi 15 juin 2010

Laquelle est la plus stressée ?

Anaëlle est stressée. J'ai mis du temps à le comprendre. Depuis 2 semaines environ, elle se colle à moi, me fait d'interminables câlins, revient dans notre lit, fait le bébé...
Elle m'a tenu un raisonnement compliqué ce matin, m'expliquant que le CE1, c'est avant le CP et que le CP n'est donc pas pour tout de suite.

Dans son école, comme dans d'autres paraît-il, pour punir un enfant pas sage, on l'envoie passer un peu de temps dans la classe supérieure. Drôle de pédagogie, à mon avis. La classe supérieure=sanction.
Et comme en cette fin d'année résonne de plus en plus fréquemment le discours "L'année prochaine, tu seras dans la classe supérieure...," géniaaaaaal.... pour qui?

Anaëlle y est allée 2 fois cette année (à ma connaissance), et ça a suffi pour la traumatiser, visiblement. Elle ne veut pas aller en CP, un point c'est tout. Va falloir faire du damage control, merci l'école.

Je ne sais même pas comment m'y prendre. Si vous avez des idées, merci de me les communiquer, par commentaires ou email, je commence à stresser moi aussi..


samedi 12 juin 2010

Lecture, encore..

Pas vraiment de photos de notre week-end, j'étais dans mon livre pendant qu'ils étaient tous devant le foot!!!


J'ai enfin réussi à lire d'un bout à l'autre 'La Bâtarde d'Istambul' de Elif Shafak, vaguement commencé il y a un an!

Vous avez remarqué comme parfois, les sujets de bouquins que vous lisez s'enchaînent les uns aux autres, liés entre eux par des espèces de coïncidences surprenantes, que vous n'imaginez pas avoir provoquées?

Alors que j'étais passionnée par des blogs racontant l'adoption et toutes ses facettes au quotidien, j'ai découvert que la maman avec laquelle je discute un peu le matin depuis deux ans en déposant nos enfants à l'école a adopté ses deux enfants! La même semaine, je suis tombée sur un livre d'un auteur que j'aime énormément, Anne Tyler, et me suis plongée dedans. Anne Tyler traite de sujets extrêmement variés, parfois un peu loufoques ou décalés, j'aime beaucoup son écriture; et là, hop, Digging to America (Les petites Filles du Soleil) raconte l'adoption de deux petites filles coréennes par deux familles américaines, l'une d'entre elles d'origine iranienne. Tout ça en même temps que le scandale de la famille américaine qui a renvoyé l'enfant russe seul en avion... Ca devenait troublant. Ca s'est un peu calmé.

Dans Les petites Filles du Soleil, en plus du thème de l'adoption, il y a le thème du déracinement, de l'identité nationale, de l'appartenance à un peuple, à une nation, à son propre passé, au passé de son peuple. Tout y est, la langue perdue, les enfants éparpillés, les souvenirs des endroits, les traditions culinaires, la fierté et la honte etc.
Et comme par hasard, ce thème est exploré encore plus à fond dans The Bastard of Istambul (La Bâtarde d'Istambul) que je viens de refermer. J'ai passé un très très bon moment. La fin m'a juste un peu déçue, comme si l'auteur me disait: "Bon voilà, j'ai dit ce que j'avais à dire, débrouille-toi avec ça!" Ce qui est peut-être la seule chose à dire en conclusion, après tout.

Et à propos de bouquins, admirez mon programme de l'été, please...

Learning Teaching et La Comptabilité pour Tous, glurps.

mercredi 9 juin 2010

Il était une fois...

Jérôme et moi lisons beaucoup. Rarement les mêmes livres, rarement sur les mêmes sujets, mais nous avons toujours plusieurs livres en route, avec des périodes de creux, des périodes plus intellos, ou plus futiles ; nous ne sommes pas les seuls, beaucoup se reconnaîtront et savent exactement de quoi je parle...

Il y a des livres partout chez nous. Sur les étagères, sous les lits, sur les tables, dans des cartons aussi depuis la réduction de nos mètre carré.
Suit le récit classique de parents tout à fait fiers de dire qu'ils ont toujours lu des histoires à leurs enfants et gnagnagna, bref.


Pacôme et Thaïs, dès qu'ils ont su lire, (tôt grâce à leur enseignement anglais qui enseigne la lecture aux enfants dans leur 5e année) ont dévoré tous les livres qui se trouvaient à leur portée.
Youpi, les parents se rengorgent et gnagnagna, bref.

Arriva Marie-Liesse. Marie-Liesse qui a ânonné jusqu'en février de cette année, CE2... Marie-Liesse, notre preuve que rien n'est jamais acquis, notre mise à l'épreuve permanente, celle sans laquelle les repas seraient bien calmes, notre soleil quand tout va bien, notre tsunami quand rien ne va.
Elle ne voulait que des livres avec images, lui faire lire ses livres d'école était une épreuve douloureuse, au point de lui faire passer moults tests, orthophoniste, ophtalmo, etc... sans réponses à nos questions. Qu'elle n'aime pas la lecture, soit. Qu'elle ne sache toujours pas lire à 8 ans et demi, bof.

Et là, tout d'un coup, elle dévore. Littéralement. Elle lit tout ce qu'elle trouve, sans distinction, du début jusqu'à la fin. Sans parler de sa lecture à voix haute qui est impeccable.

et bien sûr, je n'ai trouvé qu'une photo avec BD pour illustrer mes propos! La classe..

Impossible de savoir d'où est venu le déclic. La seule chose dont je suis sûre, c'est qu'il s'est produit d'un coup, du jour au lendemain... Elle a eu ses lunettes en septembre et oublie régulièrement de les mettre, avec pour seules conséquences des maux de tête, mais cela ne l'empêche pas de voir. L'ortho n'a rien détecté. Reste la psy. 3 mois de psy entre janvier et mars, les dates correspondent. Une coïncidence? Les séances l'ont apaisée, ses révoltes contre des choses auxquelles personne ne pouvait rien changer se sont calmées, mais je n'avais jamais réfléchi à l'impact sur ses problèmes de lecture.

Je suppose que nous n'aurons jamais de réponse, mais quel bonheur, cet appétit de lire.
Et voilà qu'elle s'est mis en tête d'apprendre à lire à Anaëlle!



Pourquoi je raconte tout cela? J'ai besoin de garder une trace de ces inquiétudes. Et puis franchement, ces enfants sont un merveilleux champ d'étude de comportement et ça me passionne. Bien sûr, 4 enfants ne constituent vraiment un panel d'étude significatif, mais quand même... C'est une question classique, de se demander dans quelle mesure l'amour de la lecture chez les parents influe sur leurs enfants: dans le cas des nôtres, j'ai l'impression que l'exemple y est pour beaucoup. Pas l'autorité ni nos paroles, juste l'exemple: quand nous essayons de les sermonner sur le temps passé à l'ordinateur, c'est du vent, a fortiori quand Jérôme et moi y passons nos soirées...

lundi 7 juin 2010

les vacances de Pâques furent douces


Je réalise à l'heure où on commence à s'inquiéter (mieux vaut tard...) du planning de l'été que je n'ai rien mis sur mes vacances de Pâques qui ont pourtant été de très bonnes vacances. J'avais préparé un post 'brouillon', pensant le terminer plus tard, jamais fait. Et en le relisant ce soir, je me dis qu'il est très bien ainsi, pas la peine de faire des figures de style, on s'y croirait! Alors voilà, je vous livre ces vacances de Pâques, si détendantes:


Départ au petit matin, route des vacances sans Jérôme avec les enfants, arrivée à la montagne à l'heure prévue-du jamais vu, dîner chez Hubert et Klyte (merci Hubert!), réparation machine à laver la vaisselle (merci Hubert!) feu dans le poêle non-stop pendant 5 jours pour réchauffer la maison, reconnexion du téléphone, achat de 3 vélos pour les enfants (merci Hubert!) arrivée Jérôme, des muffins tous les jours, les enfants cassent les oeufs, pèsent la farine, beurrent les plats et lèchent des casseroles et des casseroles de chocolat et de quatre-quarts pas cuits, pauses-café avec Klyte, BBQ au soleil, tiramisu, raclettes le soir, rires, un peu de vin, beaucoup de coups de balais, d'éponge... soleil du matin au soir, le linge qui sèche, la neige qui fond, et personne n'a envie de repartir.







Le col de Vars à 7h du matin, en allant chercher Jérôme à Montdauphin




Il y a encore assez de neige pour bien rigoler .

Nos deux boiteux.

le pique-nique intello

allongée dans l'herbe, une certaine idée du bonheur..






jeudi 3 juin 2010

Histoire de casseroles

Marie-Liesse :"Mamanonpourralécherlacasserolequandtaurasfini?"
Moi : -Oui, bien sûr...
Anaëlle: "C'est qui La Casserole?"
...
Regards ahuris de nous tous.
...
Moi : -Euh... Anaëlle, je ne comprends pas ta question.
Anaëlle: "Ben, c'est qui La Casserole?"
Marie-Liesse se marre : "Marie-Liesse, qu'est-ce que tu veux dire, c'est qui La Casserole?
Anaëlle, avec son ceveu sur la langue : "Mais tu as demandé à Maman si on pouvait aller cé La Casserole quand elle aura fini!"

CQFD


Et pour Gwendoline, un petit clin d'oeil avec 3 petites photos de mon appareil vapeur magique...


Oh, je suis sur la photo!




mardi 1 juin 2010

Bienvenue à Ok Corral..

Petite histoire vécue aujourd'hui:

A 16h10 exactement, une amie venait de quitter mon appartement avec son bébé dans les bras et je m'apprêtais à sortir mon aspirateur pour bien employer mon temps avant 16h29 et demie, puisque j'habite à... 30 secondes de l'école.

J'entends un énorme coup de frein, suivi du caractéristique scratch-boum de tôle froissée, un rugissement de moteur, littéralement le temps de me retourner vers la fenêtre, un autre crac-boum, moteur.. hum

J'attrape mon téléphone, mes clefs, je hurle à Thaïs de me suivre et me précipite. Le temps de sortir de mon immeuble, les sirènes de police se mettent à hurler, soulagement "ouf, ils sont arrivés super-vite!" Dehors je tombe sur mon amie "ouf, elle était encore en train de descendre les escaliers quand 'ça' s'est produit" qui se dirige vers sa voiture en râlant "C'est pas vrai, ils m'ont démoli ma voiture." Je me tourne de l'autre côté de la rue, et là vision digne d'un film avec Bruce Willis: 3 voitures de police, une voiture carambolée sur le côté, une autre complètement défoncée un peu plus loin, une fille en larmes sur le trottoir, son bébé dans les bras..

Franchement, même de loin, l'atmosphère était plutôt calme, suffisamment pour comprendre que personne n'avait été fauché au passage. Mais rétrospectivement, brrrr. A une demi-heure près, la rue déserte aurait fourmillé d'enfants, de parents, nounous, poussettes...

En reconstituant les faits: une course-poursuite avec des tas de virages à angles droits dans des petites rue étroites à stationnement unilatéral d'un quartier bien bourgeois. Un des virages aboutit au dessus de chez moi, à 10m au dessus de l'endroit où était garée la voiture de mon amie. A 90 à l'heure, ça pardonne pas, sa grosse voiture bien garée a été percutée avec une telle violence qu'elle est rentrée dans la petite voiture de devant.
Le gars a continué, brûlé une priorité et violemment percuté à l'avant une autre voiture qui arrivait de la gauche. Juste après il a été obligé de s'arrêter puisqu'une voiture de police arrivait en face. Il est sorti de son véhicule, s'est enfui en courant dans une ruelle latérale. Dans sa voiture complètement défoncée, il restait sa femme en larmes... et son bébé apparemment en bonne santé. Des policiers, des pompiers, du verre partout.
Je passe à côté d'un policier tout déconfit qui explique à un autre: "J'ai été obligé de freiner, sinon je... mais j'aurais pu l'avoir si.." et l'autre qui lui répond "Tu ne pouvais pas faire autrement, tu as fait exactement ce qu'il fallait."

Dans les infos glanées ça et là:
Feu rouge brûlé, 4 armes trouvées dans la voiture, le fuyard peut-être armé.

A 17h, un policier nous rassure, le gars a été rattrapé, les uniformes s'en vont, sauf une voiture, qui bloque la route et l'épave est toujours sur place ce soir.

Moi je garde l'image de ce flic qui se demandait si sa décision dans l'urgence avait été la bonne: étant donné la position des voitures, l'alternative était de foncer et d'écraser le gars en train de s'enfuir. Peut-être armé, à 20 mètres d'une sortie d'école un quart d'heure plus tard.
Personnellement je n'ai pas de réponse. On peut retourner le problème dans tous les sens..

De quoi réfléchir sur la notion de 'bavure'.